Commune de Paris : “Les Damnés” de Raphaël Meyssan donne vie à l’insurrection

Le 18 mars 1871, la France a déjà admis sa défaite contre la Prusse. Adolphe
Thiers, chef du pouvoir exécutif, tente de reprendre les canons aux
Parisiens, mais ceux-ci refusent. Comble, l’armée fraternise avec le peuple.
Ce sont les prémisses de La Commune. La capitale s’agite, réclame son
indépendance. Le 26 mars des élections sont organisées et les premiers
jalons d’une république populaire sont posés.

L’insurrection, née du rejet du gouvernement de l’Assemblée nationale,
plutôt monarchiste, et de la défaite face à la Prusse en 1870, a incarné une
expérience politique dont l’héritage est aussi bien revendiqué par les
communistes, les anarchistes que certains à l’extrême droite. Pourtant cet
événement historique court, 72 jours, est encore mal connu.

Sous les gravures, l’insurrection

La bande dessinée Les Damnés de la Commune de Raphaël Meyssan embrasse cette
période et colle au plus près des protagonistes. Les trois tomes, parus
entre 2017 et 2019 et entièrement dessinés à partir de gravures de l’époque,
constituent une véritable saga… En partant à la recherche d’un homme qui
habitait dans le même immeuble que lui à Belleville et qui fut communard,
Gilbert Lavalette, l’auteur livre une passionnante enquête historique,
alternant entre le présent et le passé.


Commune de Paris : “Les Damnés” de Raphaël Meyssan Tome 1

Commune de Paris : “Les Damnés” de Raphaël Meyssan Tome 2

Commune de Paris : “Les Damnés” de Raphaël Meyssan Tome 3

Un moment politique moderne

Grâce à un pointilleux travail de recherche dans les archives et aux
témoignages de communards, Raphaël Meyssan croise son regard contemporain
aux évènements de la fin du XIXe siècle, nous laissant voir toute sa
modernité. On découvre un Paris sans sa Tour Eiffel et sans le Sacré Coeur,
mais vivifié par une liberté de la presse, une égalité salariale entre
instituteur et institutrice, la reconnaissance de l’union libre, la
facilitation du divorce ou encore la notion de prix minimum dans les marchés
publics.

L’illustre voisin de l’auteur, Gilbert Lavalette est membre du comité
central de la garde nationale, fervent orateur et défenseur de la Commune.
Au fil du récit le héros prend de l’étoffe. C’est lui qui empêchera le
pillage de Notre Dame de Paris. A ses côtés, on croise des acteurs de la
grande Histoire comme les féministes André Leo et Louise Michel ou encore le
général Dombrowski.

Grâce à ces voix multiples,…

La suite est à lire sur: www.blast-info.fr
Auteur: Blast info