Communiqué de Lutte ouvrière : Un courant bien vivant dans l’électorat ouvrier

L’abstention record dans ces élections régionales et départementales exprime le désintérêt  profond, voire le dégoût croissant de l’électorat populaire pour ces compétitions destinées à désigner les coteries politiques qui auront à gérer les affaires de la bourgeoisie dans les différentes institutions. Cette course à l’échalotte pour des places et des positions est d’autant plus dérisoire qu’après plusieurs mois d’une pandémie qui a pesé avant tout sur les classes populaires, les travailleurs sont de plus en plus confrontés à l’offensive brutale de la classe capitaliste : licenciements, fermetures d’entreprise, baisse des salaires et des allocations chômage, aggravation des conditions de travail. Pendant que la grande bourgeoisie s’enrichit au travers de l’exploitation comme rarement dans le passé, que des actionnaires amassent des fortunes autant grâce aux cadeaux de l’État que grâce à la spéculation, ceux qui ont continué à faire marcher la société même pendant la pandémie sont poussés vers la misère.

Pour les politiciens de la bourgeoisie, les fausses promesses ou les slogans démagogiques tiennent lieu de programme. Ce n’est certainement pas cela qui donnera aux exploités les moyens de résister au désastre qui s’annonce. Une explosion de colère du monde du travail, méprisé, exploité, opprimé, est inévitable et indispensable.

Encore faut-il que la colère ouvrière de demain ne soit détournée ni par les ennemis ouverts des travailleurs, ni par leurs faux amis ! Il faut qu’elle soit orientée, au-delà les marionnettes interchangeables de la caste politique bourgeoise, contre ceux qui détiennent le véritable pouvoir : les capitaux, les usines, les banques. C’est à la classe privilégiée, sans utilité pour la société et pourtant riche, qu’il faudra arracher de quoi financer le maintien de tous les emplois par la répartition du travail entre tous sans diminution des salaires. C’est sur les revenus du grand capital, sur les dividendes des actionnaires, sur l’argent dilapidé en spéculation financière qu’il faut prendre pour augmenter les salaires, les retraites et les allocations et les indexer sur les hausses de prix pour protéger le pouvoir d’achat.

C’est au nom de ce programme que se sont présentées les listes Lutte ouvrière dans ces élections régionales. Pour modestes que soient les scores électoraux des listes Lutte ouvrière, leur progression est un gage pour l’avenir. Ils témoignent de la permanence dans le monde du travail d’un…

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Auteur: Lutte ouvrière