Communiqué maquetté
Communiqué textuel
Le samedi 20 mars dernier, la Plume Noire, librairie de l’Union Communiste Libertaire Lyon, était la cible d’une cinquantainede fascistes apparemment liés aux hooligans de l’Olympique lyonnais et à génération identitaire. Malgré la présence d’une dizaine de personnes à l’intérieur du local, également lieu de collecte de produits de première nécessité pour l’association PESE qui y tenait une permanence ce jour, seuls des dégâts matériels sont à déplorer.
Cette attaque, qui hélas ne surprend personne, n’est que la mise en pratique des idées portées par l’extrême droite. Elle confirme le danger que fait courir l’extrême droite à toutes et à tous dès que celle-ci s’implante durablement dans un territoire. Elle ne fait que renforcer notre détermination à la combattre chaque jour.
Tenir un local révolutionnaire, comme la Plume Noire à Lyon ou Au Chat Noir à Toulouse, c’est une déclaration sociale forte de sens. La solidarité comme l’entraide ont besoin, matériellement, de lieux où s’épanouir : qu’il s’agisse de stocker et redistribuer des produits de première nécessité, de tenir des permanences d’accueil et d’écoute, d’animer des discussions et échanges autour de textes ou de films, de tenir une bibliothèque alternative, de proposer des permanences syndicales ou simplement de se réunir pour organiser la vie dudit local et des groupes qui le composent, ces lieux sont ceux d’une vie sociale et culturelle alternative et féconde, portée par la solidarité et ouverte à toustes.
Si c’est aujourd’hui un local portant ces idéaux qui est pris pour cible, que dire de ceux qui commettent ces attaques ? Les idées de l’extrême droite se répandent et se développent dans le terreau fertile de l’angoisse actuelle : la tentation du repli sur soi, la glorification de la loi du plus fort, la peur de l’autre et la haine de la différence qui abreuve l’hémicycle et et les journaux. Cette infiltration culturelle et politique a des conséquences matérielles graves : nous ne pouvons pas laisser les fascistes, identitaires et autres réactionnaires dicter leur loi dans la rue, et mettre en danger tout à la fois nos camarades et ami·e·s, nos actions concrètes de solidarité et le projet de société alternative que nous portons.
Nous ne céderons pas face aux attaques et menaces. Nous sommes organisé·es, déterminé·es et solidaires. Nous continuerons de proposer une alternative sociale et commune aux dynamiques…
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Auteur: IAATA