Le 10 avril, la Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation (CICAD), a publié un communiqué titré « Le 12 avril, vague de haine dans les rues de Genève et de Lausanne : les sionistes dans la ligne de mire des manifestants » et appelle les autorités à interdire cette manifestation.
Dans ce communiqué la CICAD « exprime sa vive préoccupation et sa ferme condamnation face au cortège “Antifasciste, Antisioniste” ». La CICAD accuse l’AFA de cacher « un discours aux relents ouvertement antisémites ».
Encore une fois la CICAD tente de faire l’amalgame entre l’antisémitisme, qui n’est pas une opinion mais un crime et l’antisionisme, qui relève de la critique de la politique israélienne, défendue par la liberté d’expression.
En accusant l’AFA d’antisémitisme, la CICAD touche le fond. Elle se ridiculise et se décrédibilise car tout le monde sait que les antifascistes combattent l’antisémitisme sans pitié. Ces 9 derniers mois nous avons fait annuler 4 conférences d’extrême-droite antisémite à Genève. La CICAD de son côté a choisi ne pas réagir face à des événements ouvertement antisémites, préférant criminaliser le mouvement BDS ou le mouvement étudiant en instrumentalisant la lutte contre l’antisémitisme. Voilà le sens de priorités de la CICAD et son soit disant combat contre l’antisémitisme.
En tant qu’antifascistes nous condamnons cette instrumentalisation car elle nuit au vrai combat contre l’antisémitisme et musèle toute expression de solidarité avec le peuple palestinien. Pour la CICAD le sionisme est une « expression légitime de l’autodétermination du peuple juif » et non pas « une idéologie oppressive », prétendre l’inverse serait antisémite selon eux. Le communiqué continue sur une suite de procès d’intentions d’une paresse et d’une mauvaise foi intellectuelle qui tend vers l’absurde.
Selon la CICAD, la manifestation…
Auteur: