[Communiqué] Lallab dénonce la chasse aux abayas du gouvernement
Le 27 août dernier, à quelques jours de la rentrée scolaire, Gabriel Attal, nouveau ministre de l’Education Nationale, annonce sur TF1 : « Oui, j’ai décidé qu’on ne pourrait plus porter l’abaya à l’école », s’inscrivant ainsi dans les pas du Rassemblement National qui demandait quelques mois plus tôt au Sénat « l’interdiction des vêtements religieux par destination ».
Nous dénonçons une énième campagne de harcèlement à l’égard des jeunes filles musulmanes, qui sont une nouvelle fois les cibles de l’islamophobie au plus haut niveau de l’Etat. Après la loi de 2004, interdisant aux jeunes filles musulmanes de porter un foulard au sein des établissements publics, voilà maintenant qu’elles n’ont plus le droit de porter des robes longues (abayas), une dérive de la loi de 2004 attendue et dénoncée depuis vingt ans maintenant qui s’accélère sous la pression de l’extrême droite et l’extrême-droitisation des discours politiques.
Car ne nous y trompons pas : si aujourd’hui la question prend de l’ampleur, le harcèlement des femmes musulmanes à l’école vis-à-vis de leur tenue ne débute pas avec la déclaration de Monsieur Attal. La possibilité pour les mères accompagnatrices de porter le foulard ou même de rentrer dans certains établissements récupérer leurs enfants, et pour les élèves de porter bandeaux, jupes longues, “vêtements sombres” et aujourd’hui abayas : à chaque fois, c’est la même mécanique à l’œuvre, la même obsession pour le contrôle des corps des enfants, des filles et des femmes musulmanes.
Lallab dénonce un harcèlement islamophobe sexiste et raciste, qui donne libre champ au délit de faciès dans l’enceinte de l’école. En effet, Monsieur Attal déclare « qu’on ne doit pas être capable d’identifier la religion des élèves en les regardant », mais par contre nous…
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