[COMMUNIQUÉ] Pour le partage de l'eau bien commun, pas une bassine de plus !

Dans les Deux-Sèvres et départements limitrophes, de nombreux collectifs se sont constitués pour lutter contre des projets de bassines. Loin de ne concerner que la Vienne, la Charente, la Charente-Maritime, les Deux-Sèvres ou la Vendée, ces projets de bassines (aussi malhonnêtement appelées « réserves de substitution ») sont destinés à se généraliser partout en France. Ils sont dramatiquement inconséquents, et constituent les symptômes édifiants d’un capitalisme sans vergogne exploitant cette ressource naturelle.

La captation de l’eau, un bien commun, devrait s’effectuer avant tout au profit de la nature et de la biodiversité, et répondre dans un second temps aux besoins en eau potable et irrigation pour l’agriculture paysanne.

Pour rappel : Une bassine, c’est quoi ?

C’est une réserve d’eau géante (8 à 10 hectares en moyenne, 8 m de profondeur, entourée de digues de 10m de haut), remplie en hiver en pompant principalement dans les nappes souterraines, pour irriguer en été des cultures intensives (2/3 de maïs, semences, légumes industriels) et financée avec 70 % d’argent public (Agence de l’Eau, Région, État, Europe). De dénis de démocratie en arrangements avec la réglementation, de non-transparence dans les processus de négociation en absence de consultation des populations locales et non prise en compte de la demande sociale, nous débouchons sur une captation massive d’argent public, soutenue par des lobbies (FNSEA,etc) décidés à maintenir envers et contre tout une agriculture intensive, productiviste en l’habillant d’oripeaux écologiques tout en maintenant un niveau d’information insuffisant sur la ressource et les besoins réels. Le projet de 19 bassines en Deux-Sèvres, montre le chemin qui reste à parcourir pour une réelle prise de conscience, par le grand public comme les élites, de la gravité des enjeux auxquels l’agriculture, l’eau et l’alimentation vont être confrontés au cours des prochaines années.

Méga-bassines : un projet a contester

  • Ces projets constituent un partage inéquitable de l’eau : la monopolisation d’un bien commun par une minorité d’agriculteurs industriels (seulement 6% des zones concernées) complique voire interdit l’accès à l’eau pour les « petit.es » paysan.nes bio. C’est un risque sérieux pour l’eau potable et le bon fonctionnement des milieux naturels. Dans le même temps, il est demandé aux habitant.te.s de restreindre leur usage de l’eau durant l’été. Cette agriculture qui s’accapare massivement…

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Auteur: Collectif, Collectif Bassines Non Merci