[Communiqué] Solidarité avec les peuples d'Afrique, pour la souveraineté des pays du Sud !

Photo illustration : Extrait de la vidéo SENDirect https://www.youtube.com/watch?v=Enj…

Nous espérons un rapide retour à un fonctionnement constitutionnel régulier. Récemment, au Sénégal, une révolte sans précédent a ébranlé le pays réclamant notamment davantage de souveraineté économique et monétaire. Au Tchad, le dictateur Idriss Déby a été tué par une colonne de rebelles qui avait lancé une offensive le jour de l’élection présidentielle, le 11 avril.

Il est temps de faire le bilan des opérations militaires extérieures menées par la France dans la région : opérations Licorne qui a débuté en 2002 en Côte d’Ivoire, Serval menée de 2013 à 2014 au Mali, et Barkhane menée depuis 2014 au Sahel et au Sahara. Ont-elles servi les intérêts des peuples ? Pas vraiment, au regard du peu de résultats en matière de recul du djihadisme et d’un soutien affiché à des dictatures criminelles comme au Tchad. Elle est par ailleurs remise en cause très récemment par un rapport d’enquête de la Minusma au Mali, concernant la frappe aérienne du 3 janvier 2021 . La mission de l’ONU au Mali confirme la présence de victimes civiles.

En fait, ces opérations extérieures, tout en maintenant la puissance géostratégique de la France, semblent aussi protéger les intérêts des multinationales françaises, Bolloré, Bouygues, Eiffage, Orange, Renault Trucks, Orano (ex-Areva), Total, Imerys, Suez, Vinci, Auchan, … En effet, ces entreprises s’installent où bon leur semble, prélèvent les ressources des pays africains et s’approprient leurs services publics, et cela sans limite, sans contrôle et à coût minime par des « partenariats » public/privé biaisés grâce à la complicité de dirigeants inféodés et soutenus, ou grâce au règlement d’une dette illégitime.

Cet interventionnisme militaire entraine des activités terroristes en France même, et les gouvernements successifs en profitent pour installer un arsenal législatif liberticide, dont pâtissent citoyens et mouvement social.

Aussi, Attac France demande l’arrêt des opérations militaires de la France en Afrique.

Concernant le franc CFA, autre reliquat colonial, les mouvements sociaux et intellectuels en demandent la fin, au profit de monnaies africaines. Nous condamnons la décision prise en décembre 2019 par A. Ouattara et E. Macron, sans concertation ni débat, d’une réforme cosmétique sur ce dossier, le remplacement du franc CFA par l’ECO.

Nous prenons acte du débat interafricain, sur la force de nuisance des Accords de…

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Auteur: Attac France