Comprendre la défiance envers le vaccin pour sortir de l’épidémie de Covid

Nous aurions pu, en cette fin d’année 2020, parler des profits mirobolants de la plupart des groupes capitalistes du monde, de la bonne santé des milliardaires qui contraste avec le nombre de licenciements en France et ailleurs, ainsi que de l’explosion de la pauvreté dans notre pays. Mais ce ne sont pas ces sujets-là qui mobilisent l’énergie des journalistes, politiques et citoyens. Ce qui semble faire rage dans les familles, au travail et à la télévision, c’est le débat autour du vaccin. D’un côté, les autorités politiques, médiatiques et intellectuelles du pays fustigent avec rage les réticences des citoyens face au vaccin qui peut nous sortir de la paralysie économique et sociale due au Covid, et sauver des vies. De l’autre, une grosse moitié de la population – selon divers sondages – qui est très hostile à la vaccination. Une fois de plus, la France est coupée en deux par des mécanismes politiques et médiatiques élitistes et arrogants qui nourrissent la colère et une défiance bien légitime. Comment espérer obtenir un consentement au vaccin en nous traitant de cette manière ? 

Une défiance qui n’est pas « anti-vaccin » par principe

La vaccination, définie par Louis Pasteur comme tout processus d’atténuation puis d’administration d’un agent pathogène afin de le rendre immunisant, est un immense progrès médical qui a permis à l’humanité de mettre fin à des épidémies meurtrières, comme la Tuberculose ou la Variole. Cette dernière a tué des centaines de millions de personnes à travers le monde et c’est une campagne de vaccination mondiale qui a permis, entre les années 50 et 80, son éradication totale.

Des courants anti-vaccins se sont pourtant structurés dès l’invention du processus, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et en France. Leurs fondements théoriques sont d’abord philosophico-religieux, avec l’idée que le vaccin est « contre-nature », ce qu’il…

Auteur: Rédaction Frustration Mag
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