L’Etat de Géorgie menaçait depuis le début de l’année de mettre en examen les activistes s’opposant à la Cop City, centre d’entrainement de la police et capitale future de sa militarisation, à Atlanta. La menace ne venait pas de nulle part : les militants auraient enfreint les Lois sur les organisations motivées par le racket et la corruption (Racketeer Influenced and Corupt Organizations Act, ou RICO Act, principalement déployé pour lutter contre le grand banditisme aux Etats Unis). A la fin du mois d’Août 2023, Chris Carr, le Procureur général de Géorgie, a utilisé ces lois pour inculper 61 personnes dans le comté de Fulton. 61 personnes, dont la plupart ne s’étaient jamais rencontrées auparavant, ont donc été interpellées pour association de malfaiteurs, dans une tentative supplémentaire de criminalisation du mouvement de contestation. Pour davantage d’éléments de contexte sur le mouvement de défense de la forêts, les lecteurs de lundiMatin peuvent retrouver notre entretien en deux parties réalisé l’automne dernier, ici et là.
Un des éléments originaux de cette mise en examen, c’est que le parquet a décidé de les appliquer sans avoir vraisemblablement obtenu de nouvelles informations indiquant l’existence d’une « entreprise criminelle » : il a simplement apposé de nouveaux chefs d’inculpation à des personnes qui figuraient déjà dans leurs fichiers, suite à de précédentes interpellations. On assiste donc aujourd’hui aux tentatives maladroites et ridicules du parquet pour faire passer cette soixante d’individus comme groupe criminel cohérent, solidaire et homogène.
Parmi les inculpé-es, 42 personnes avaient déjà été accusé-es de « terrorisme » pour avoir supposément participé au mouvement #StopCopCity, pour beaucoup d’entre elleux sur la base d’actions aussi anodines que le fait de pénétrer sur le site de la forêt ou publier des messages hostiles au projet…
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Auteur: dev