Conclave sur les retraites : enfumage confirmé

Avec l’annonce d’un « conclave » entre syndicats et organisations patronales, François Bayrou avait voulu s’acheter à peu de frais une image d’homme ouvert au dialogue. Il s’agissait alors de réhabiliter le « dialogue social » devenu inexistant depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir en 2017.

Mais une fois les organisations assises autour de la table, la réalité fut toute autre : il leur a fait parvenir une « lettre de cadrage » venant fixer des objectifs quasi-inatteignables. Et il n’a cessé de faire tout ce qu’il pouvait pour empêcher toute mesure de progrès social.

Le refus du retour de l’âge légal à 62 ans, pourtant largement plébiscité par la population, confirme la mascarade. Après cette déclaration de François Bayrou, le Ministre de l’économie ne peut pas sérieusement dire que « ma position, je le redis et je sais que c’est partagé par le Premier ministre, c’est aux partenaires sociaux de décider » (BFM-TV, 16/03).

En février dernier, François Bayrou avait déjà dramatisé la question du financement du système de retraite, en évoquant un déficit de 45 à 55 milliards d’euros pour le système des retraites à horizon 2030. Mais la Cour des comptes lui avait donné tort en estimant ce déficit à moins de 7 milliards d’euros, soit une très faible proportion des dépenses de retraites (environ 355 milliards d’euros en 2022).

Les faits sont têtus : le système de retraites est finançable, un retour de l’âge légal de départ à 62 ans l’est également. Pour cela, il faut avoir le courage de parler d’une meilleure répartition des richesses. Mais c’est loin d’être l’orientation du gouvernement. Le budget 2025, marqué par une austérité qui s’annonce injuste et inefficace, en est une triste illustration : « Pas touche aux acquis fiscaux des riches et des multinationales ».

Face à l’inflexibilité d’un gouvernement illégitime, nous appelons à…

La suite est à lire sur: france.attac.org
Auteur: Attac France