Condamné naguère par les médias français, Lula est acquitté par le peuple brésilien. — Maxime VIVAS

Extraits :

« En juillet 2017, Lula Da Silva, ex-président du Brésil, accusé de corruption (improuvée) par le juge Sergio Moro, est condamné à neuf ans d’emprisonnement et d’inéligibilité. Il était donné gagnant (peut-être même dès premier tour) aux élections présidentielles d’octobre 2018. Elu président à sa place, Jair Bolsonaro, nomme le juge Sergio Moro ministre de la justice.

En juin 2019, le journal d’investigation The Intercept révèle que le juge Moro et les enquêteurs ont comploté pour empêcher Lula d’être candidat. Le Tribunal suprême fédéral décide alors de reprendre son procès.

Le 7 novembre un arrêt de la Cour suprême stipule qu’un prévenu est présumé innocent jusqu’à épuisement des recours.

Le 8 novembre 2019, Lula est donc libéré.

Résumé : le probable futur président du Brésil est mis en prison par un juge qui a comploté et qui est ensuite nommé ministre de la Justice par le président qui lui doit son élection. Puis, la Justice rend possible la libération de Lula.

L’emprisonnement de Lula
« Courrier International, 22 septembre 2016 : « Les procureurs estiment que les sommes indues perçues par M. Lula s’élèveraient à 3,7 millions de reais (environ 1 million d’euros)… ». Sommes perçues (on le sait, donc) et non sommes qui auraient été perçues. Le conditionnel intervient ensuite pour indiquer le doute sur… le montant.

Challenges, 19 décembre 2017 : « … Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), menacé d’inéligibilité à la présidentielle de 2018 pour avoir reçu un triplex en échange de services rendus à un autre groupe de BTP ». Il a donc reçu un triplex, pas de doute.

L’Express, 1er mars 2018 : « Brésil : l’ex-président Lula « innocent » et plus que jamais candidat ». Notez les guillemets ironiques à « innocent ».

Valeurs Actuelles, 9 avril 2018 : « … Or, non seulement sa condamnation est motivée mais elle risque bien de ne pas être unique… ». Sans commentaire.

Libération, 19 août 2018 : « L’ancien chef de l’Etat est détenu pour corruption et blanchiment d’argent ».
Notez qu’il n’est pas détenu sous l’accusation de corruption, mais pour corruption.

France Soir, 25 Janvier 2018 : « La « combine », aussi classique qu’efficace, résidait dans des largesses attribuées au président… ».
Notez que la combine résidait dans et non pas aurait résidé ou résidait selon l’accusation.

Valeurs Actuelles, 25 janvier 2018 : « La condamnation en juillet 2017 n’était pas inscrite sur…

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Auteur: Maxime VIVAS Le grand soir