Je remercie les organisateurs de m’avoir donné l’occasion de partager mes réflexions sur le projet ambitieux de la Chine de construire une communauté maritime avec un avenir commun, à un moment où la coopération internationale est indispensable pour relever les défis d’une crise systémique sans précédent, d’une ampleur épique, qui menace l’ensemble de l’humanité.
Je me sens particulièrement concernée car je viens d’une île stratégiquement située dans l’océan Indien – le Sri Lanka – qui a dû payer un lourd tribut pour avoir résisté aux pressions visant à l’amener à suivre le camp d’un hégémon mondial (les États-Unis) de plus en plus agressif et sur le déclin. Les ingérences extérieures dans nos affaires intérieures, les sanctions unilatérales, la déstabilisation politique, le ciblage sélectif au Conseil des droits de l’homme des Nations unies et une longue guerre séparatiste soutenue par l’étranger ont été notre lot au cours des quatre dernières décennies.
Nous sommes dans une situation d’urgence. Il est temps de traiter la crise de l’humanité à la racine. Identifier les responsabilités n’est plus une possibilité parmi d’autres, c’est une nécessité, car les décisions politiques ne sont jamais neutres. Elles reflètent une certaine vision de la société et du monde – et lorsque les visions sont inconciliables, il faut faire des choix – et les assumer !Ma vision sera une approche du droit au développement, multidimensionnelle et systémique , une approche alternative qui rejette l’idée que la civilisation occidentale définit le progrès et le développement. Elle appelle à une stratégie de développement dans laquelle les personnes sont les sujets centraux du développement et non des objets, la force motrice et les architectes de leur destin. Il n’existe pas de modèle unique ; il ne peut être imposé de l’extérieur. La déclaration des Nations unies sur…
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Auteur: Tamara KUNANAYAKAM