Depuis le 27 septembre des combats de grande intensité se déroulent entre forces arméniennes et azéries autour de la région du Nagorny-Karabagh. Alors que la Turquie envenime le conflit, l’Union européenne est davantage préoccupée par ses intérêts gaziers. Une analyse de Bernard Dréano, membre du réseau Helsinki Citizens Assembly, très actif dans la région du Caucase.
Lors de la chute de l’empire tsariste en février 1917, puis dans les années qui ont suivi, les régions du Caucase – au sud et au nord des montagnes du Caucase – ont connu de nombreux conflits violents qui ont duré plusieurs années. Les bolchéviks ont fini par contrôler toute la région, créant une éphémère république de Transcaucasie, puis, en 1936 trois républiques différentes au sein de l’URSS : la Géorgie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Dans chacune des républiques existent différentes ethnies minoritaires plus ou moins nombreuses et des majorités géorgiennes (de langue géorgienne et en majorité de confession chrétienne orthodoxes), arméniennes (de langue arménienne et en majorité de confession chrétienne apostolique) et azéries (de langue proche du turc et de confession en majorité musulmane).
Staline a défini les frontières de ces nouvelles républiques en créant des zones souvent problématiques. De nombreuses populations sont déplacées. La région du Nakhitchevan, bien que située à l’ouest de l’Arménie, est rattachée à l’Azerbaïdjan, et la plupart de ses habitants arméniens sont déplacés. La région du Nagorny-Karabagh, à l’est de l’Arménie – Nagorny signifie « haut » en russe, Karabagh, « jardin noir » en turc – et peuplée en grande majorité d’Arméniens, est séparée du territoire de la République soviétique d’Arménie par le corridor de Lachin. La ville de Chouchi (en azéri) – Choucha…
Auteur : Bernard Dréano
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