Conflit israélo-palestinien : l’impossible dialogue à gauche ?

La scène a lieu le samedi 20 avril à l’hôtel de ville de Paris, où se tient un grand « banquet de la fraternité » pour fêter les 120 ans du journal communiste ­L’Humanité. Le gratin politique, associatif et militant de la gauche est invité. Jean-Luc Mélenchon, Anne Hidalgo, Fabien ­Roussel font partie des 600 convives. Les trois représentants de la gauche s’ignorent ostensiblement, à l’image des relations glaciales entre les anciens alliés de la Nupes. L’ambassadrice de Palestine, Hala Abou Hassira, est ovationnée par la salle, à l’exception du député socialiste Jérôme Guedj.

« Il avait les bras croisés, il ne voulait pas l’applaudir, c’était assumé », témoigne le journaliste indépendant Mourad Guichard, qui se trouvait en face de l’élu. Sollicité par Politis, le socialiste affirme qu’il discutait avec son homologue de La France insoumise Alexis Corbière, ce que ce dernier confirme. « Il y a une injonction à réagir sur tous les sujets, c’est épuisant, s’agace l’élu. Moi aussi je pourrais reprocher à LFI de ne pas en faire assez pour la libération des otages (israéliens, N.D.L.R.), c’est la faute originelle du communiqué du 7 octobre des insoumis », ajoute le député.


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Notre confrère, lui, maintient que les deux élus ne discutaient pas au moment des applaudissements. L’anecdote en dit long sur le climat à gauche depuis l’attaque du Hamas sur des Israéliens, qui a fait 1 160 morts, principalement des civils : chaque geste et chaque prise de parole sont scrutés à l’aune du soupçon d’antisémitisme ou de minimisation du calvaire des Palestiniens, depuis la riposte israélienne qui a fait plus de 34 000…

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Auteur: Nils Wilcke