« L’espace n’est pas la dernière frontière. Il est le socle de notre présent », a déclaré la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, devant les délégués d’un forum sur l’utilisation pacifique de l’espace extra-atmosphérique.
Derrière cette formule, un constat brutal. Sans les satellites qui gravitent actuellement au-dessus de nos têtes, les chaînes d’approvisionnement s’effondreraient, les secours perdraient leurs repères, et la lutte contre le changement climatique serait paralysée.
« Les systèmes alimentaires mondiaux s’effondreraient en quelques semaines. Les services d’urgence perdraient leurs moyens de communication. Les climatologues seraient privés de repères. Et nos espoirs d’atteindre les Objectifs de développement durable deviendraient inaccessibles », a-t-elle expliqué.
Une conquête à partager
Depuis près de soixante-dix ans, le Comité des utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique (CUPEEA), plus connu sous le nom de « Comité de l’espace », œuvre à faire de cette conquête un bien commun. Cinq traités, des lignes directrices sur la durabilité, et le programme « Espace 2030 » visent à garantir un usage équitable et responsable des technologies spatiales.
Mais aujourd’hui encore, plus de la moitié des États membres de l’ONU ne disposent d’aucun satellite.
Pour remédier à cette fracture, le Bureau des affaires spatiales des Nations Unies (BAS-NU) accompagne les pays qui veulent franchir ce seuil. Il forme des jeunes, soutient des femmes, et aide des États comme le Kenya, la Moldavie, le Guatemala ou l’île Maurice à entrer dans l’ère spatiale.
Il appuie aussi des pays comme le Tonga, le Ghana ou Trinité-et-Tobago dans l’usage des données satellitaires pour modéliser leurs villes en trois dimensions — un outil crucial pour anticiper les catastrophes et sauver des vies.
Un levier pour le développement
De retour de Séville, où elle a assisté à la
Auteur: Nations Unies FR