Richard Ferrand a dû sentir le vent du boulet. L’ancien président de l’Assemblée a vu sa nomination à la présidence du Conseil constitutionnel, proposée par Emmanuel Macron, validée d’un cheveu, ou plutôt d’une voix, par le Parlement, ce jeudi. Sur le total des votes des deux commissions, on compte 58 voix contre et 39 voix pour. Il fallait 3/5 de votes contre des suffrages exprimés, soit 59 voix, pour que sa nomination soit rejetée…
Au Sénat, sur 44 votants, on compte 40 suffrages exprimés, 14 pour, 26 contre et 4 abstentions. A l’Assemblée nationale, il y a 72 votants, avec 57 suffrages exprimés, dont 25 pour, 32 contre et 15 abstentions des députés RN.
Du côté de la Haute assemblée, comme nous l’expliquions, les sénateurs LR n’ont pas suivi le choix du chef de l’Etat. Leur formation fait pourtant partie du socle commun, la majorité qu’ils forment avec les partis de l’ex-majorité présidentielle d’Emmanuel Macron. « Une grande majorité a voté contre », confirme après le vote François Bonhomme, sénateur LR du Tarn-et-Garonne et membre de la commission des lois. Impossible de connaître avec certitude le détail du vote, qui était à bulletin secret.
« La décence et l’honneur voudraient qu’il refuse le poste » demande Max Brisson
Pour une bonne partie des parlementaires, c’est entendu : Richard Ferrand doit son salut au Rassemblement national. Pour Max Brisson, sénateur LR des Pyrénées Atlantiques, le…
Auteur: François Vignal