« Bonjour camarades,
Ça fait un moment déjà que vous avez entendu parler de nous, au Québec. Il faut dire que nous avons été quelque peu décomposé dans les dernières années.
Toujours est-il que nous revenons en force… tranquillement.
Dans le cadre de la semaine d’action pour la défense du terrain vague d’Hochelaga, nous avons distribué largement ce document que nous vous mettons en pièce jointe (Interstice et conspiration). Le texte est avant tout destiné au public assez bigarré qui compose cette lutte depuis plus de 5 ans maintenant. Mais vous reconnaitrez aussi au travers du texte une tentative de dépassement des clivages qui se sont installés, chez vous comme chez nous, dans les dernières années.
Au plaisir, »
L’interstice est un joli mot. Un joli mot qui aurait le potentiel de plaire à tout le monde. Autrement dit, un joli mot qui pourrait ne rien vouloir dire. Nous étions de ceux qui, a priori, se méfiaient de son usage pour qualifier le maintenant très fameux terrain vague d’Hochelaga. Comme s’il y avait dans ce terme quelque chose d’aplanissant, de pacifiant. Quelque chose qui viendrait retirer à cette lutte son caractère conflictuel. Mais c’était plutôt parce que nous-mêmes nous étions égarés quelque peu sur ce « qui se jouait vraiment » au terrain vague. Et qu’il n’avait jamais été question de s’aménager une petite oasis dans le désert, mais plutôt de ce qui se tramait en dessous.
***
La référence majeure en ce qui a trait à l’interstice est aujourd’hui Erik Olin Wright. Dans son livre Utopies réelles, il place dans son schéma conceptuel, la stratégie interstitielle à côté de la stratégie de la rupture et celle de la symbiose. L’interstice se distingue pour lui d’une part de la transformation par la rupture, propre à la vieille tradition révolutionnaire, qui vise à produire un mouvement transformant le capitalisme dans son ensemble. Au contraire, la stratégie…
La suite est à lire sur: lundi.am
Auteur: dev