Contamination des eaux de baignade et des coquillages par des matières fécales : comment identifier les sources

Des micro-organismes tels que les bactéries et les virus sont présents dans les milieux aquatiques (eaux côtières, rivières, lacs…), en quantité et diversité variables, parfois très élevées.

Certains de ces micro-organismes peuvent être pathogènes pour l’Homme et donc rendre malades, non seulement, des baigneurs mais aussi les consommateurs de coquillages. En effet, les bivalves — huîtres, moules ou palourdes — se nourrissent de plancton : ils filtrent et concentrent ainsi les bactéries et les virus présents dans les eaux.

La majorité de ces micro-organismes pathogènes sont d’origine fécale. Ils sont issus du tube digestif de l’Homme et des animaux, à l’image des salmonelles, des Campylobacter, de certains Escherichia coli (E. coli) pouvant être pathogènes, ou des virus entériques humains tels que les norovirus qui sont connus pour être des agents responsables d’infections ou de toxi-infections alimentaires.

En 2021, 8,3 % des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) déclarées étaient dues à la consommation de coquillages. Les virus entériques ont été suspectés d’être responsables de 75 % de celles-ci.

Ces micro-organismes pathogènes sont souvent apportés aux eaux côtières par les rejets anthropiques en amont. Ils ont été par exemple retrouvés dans des zones côtières et leurs bassins versants en France.



Le risque de contamination des eaux côtières par ces micro-organismes pathogènes ne peut pas être estimé par leur recherche directe en raison de leur grande diversité, de leur présence souvent en faible nombre et du coût et du temps nécessaires pour ces analyses.

Les sources d’apports bactériens en zone côtière.
Ifremer, Fourni par l’auteur

À la recherche des bactéries

Aussi, au niveau international, une alternative a été retenue pour évaluer la qualité sanitaire des eaux de…

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Auteur: Michèle Gourmelon, Microbiologiste, Ifremer