Contre la casse des retraites, contre la précarité, pour le service public : président·es d’universités, franchement, que faites-vous ? 

Nous reproduisons ici l’appel de l’assemblée générale des personnels de l’ESR d’Ile-de-France qui s’est tenue le 24 mars 2023.

Contre la casse des retraites, contre la précarité et l’ensemble des politiques qui détruisent notre service public, après la nouvelle journée de mobilisation appelée par l’intersyndicale interprofessionnelle nationale le mardi 28 mars, nous appelons à nous réunir jeudi 30 mars à 12h30, devant les locaux de France Université, pour interpeller les présidences d’université et porter nos revendications. 

Depuis des mois, une puissante mobilisation sociale rejette la contre-réforme des retraites. Elle a privé de majorité à l’Assemblée nationale le pouvoir exécutif, qui tente de passer en force avec le 49.3. Ces derniers jours, la répression contre les manifestant·es et grévistes s’est encore aggravée. Les violences policières se multiplient, les forces du désordre frappent, nassent, mutilent, gazent, humilient, agressent physiquement, verbalement et sexuellement pour nous faire peur et nous réduire à l’inaction. C’est un échec : elles ne font qu’augmenter la rage et la détermination.

Personnels de l’enseignement et de la recherche (ESR) d’Île-de-France, précaires et titulaires, de tous statuts et de toutes disciplines, nous partageons cette rage et cette détermination. Solidaires de toutes les personnes réprimées, blessées, interpellées, nous ressentons, nous aussi, une immense colère face à l’autoritarisme du gouvernement et au danger concret et immédiat qu’il représente désormais pour la démocratie en France.

Nous devons continuer à élargir et à renforcer la mobilisation dans l’ESR, pour nos retraites bien sûr, mais aussi contre les politiques qui saccagent les libertés et les services publics, notamment dans l’ESR. Par la précarisation, la sélection et la marchandisation de l’ESR, ces politiques nous condamnent à des conditions de travail, d’étude et de vie inadmissibles. La semaine qui vient de s’écouler a confirmé la présence de l’ESR dans la lutte et sa nécessité : les actions se multiplient partout et sont des succès, comme le rassemblement du 22 mars devant le ministère, où nous étions plusieurs centaines à crier notre opposition à la réforme des retraites et au projet de société qu’elle incarne, réuni·es pour dénoncer encore la précarité et la sélection à l’université, pour défendre nos services publics. Surtout, lors de la grande manifestation intersyndicale du 23…

La suite est à lire sur: universiteouverte.org
Auteur: gillesmartinet