Nous nageons dans une grande confusion. Un abîme d’ambiguïtés, de petites phrases tordues, de mots vidés de leur sens, de discours manipulateurs qui veulent faire entrer tout et son contraire dans nos cerveaux, parfois rendus disponibles par des années d’usure. Certains jours, comme ces jours-ci, nous nous enfonçons un peu plus profondément. Dans ce moment où nos responsables politiques – occupés à voter des lois abjectes sur l’immigration, dictées par la peur de l’étranger et la négation de son égale dignité – invitent à manifester contre « les porteurs de haine ». En pointant du doigt – à juste titre – l’islamisme, mais sans citer l’extrême droite, pourtant principal vecteur de diffusion de l’antisémitisme. Sans utiliser une seule fois, dans leur appel à marcher contre l’antisémitisme, le terme de racisme.
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Ce moment où le RN s’érige en protecteur des juifs de France, se targuant d’être un modèle de lutte contre l’antisémitisme. Où Marine Le Pen serait « devenue éligible, fréquentable pour les juifs », selon le journal allemand Der Spiegel. Quand au même moment Jordan Bardella, président du RN, parti cofondé par d’anciens collaborationnistes et autres nostalgiques du IIIe Reich, ose affirmer que Jean-Marie Le Pen, multicondamné pour antisémitisme et contestation de crime contre l’humanité, n’était pas antisémite.
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Le confusionnisme, c’est aussi Édouard Philippe qui affirme que la présence de Marine Le Pen à la marche dimanche dernier ne lui pose « aucun problème » ou l’ancien ministre Pierre Moscovici qui déclare que « Marine…
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Auteur: Agnès Rousseaux