Siomara Rodriguez n’en est pas à sa première manifestation antiguerre. Elle s’est opposée aux interventions militaires américaines à l’étranger « depuis le Vietnam », explique-t-elle sur le bord de la route, dans le centre-ville d’Athens en Géorgie, dans le sud-est du pays. Une vingtaine de personnes brandissant des pancartes, ce mercredi 25 juin, comme « ne touchez pas à l’Iran ». Le groupe s’oppose aux attaques ordonnées par Donald Trump afin de détruire trois sites d’enrichissement nucléaires iraniens, avec la crainte d’une escalade et du retour de l’interventionnisme militaire américain.
Depuis l’opération, il y a moins d’une semaine, plusieurs rassemblements ont eu lieu aux États-Unis pour s’opposer à la décision de Donald Trump. Les manifestations étaient de petite taille, très loin de celles dites « No Kings » [pas de rois] contre les politiques du milliardaire, où plusieurs millions de personnes sont descendues dans les rues. « Peu importe si vous avez une foule de 500 ou 5 personnes, ce qui compte est de sortir, et montrer qu’on ne soutient pas cela », explique Trey Holloway, 24 ans, un keffieh par-dessus ses épaules, sur son costume. Il est membre du Parti pour le socialisme et la libération (PSL) – situé tout à gauche sur l’échiquier politique américain – qui organise cette manifestation.
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Il estime que l’attaque sur l’Iran était « une violation de leur souveraineté ». Il s’oppose à toute intervention américaine ou étrangère pour faire tomber le régime des mollahs. « La lutte est dans leur pays, c’est une lutte pour les Iraniens, et c’est à deux d’en décider et de la mener. » Les manifestants…
Auteur: Edward Maille