Contre le projet destructeur de Macron, organiser la colère sociale

Les derniers mois de 2022 vont peut-être voir la colère sociale prendre le devant de la scène en France. Mais pour que celle-ci fasse reculer Macron, il faudra qu’elle se manifeste à travers une mobilisation de masse, radicale et durable, dans la rue, les entreprises et les lieux d’étude. Une première échéance a lieu aujourd’hui, jeudi 29 septembre, appelée par plusieurs syndicats de travailleurs·ses (CGT, Solidaires, FSU) et d’organisations de jeunesse (UNEF, FIDL,

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L’inflation, la hausse des prix heurtent de plein fouet le niveau de vie des classes populaires, déjà lourdement touchées dans leur vie quotidienne et leur niveau de vie en 2020 et 2021 par les années Covid. Les motifs de colère, de réactions sociales s’accumulent, même s’il n’y a aucune automaticité en termes de grèves et de mobilisation. Mais Emmanuel Macron et le gouvernement minoritaire d’Elisabeth Borne risquent d’avoir des semaines difficiles tout autant sur le terrain institutionnel que sur celui de la lutte sociale. Deux échéances sont d’ores et déjà à venir: une journée intersyndicale le 29 septembre et une marche nationale contre la vie chère, le 16 octobre.

Comme dans le reste de l’Europe, le niveau de vie des classes populaires s’est effrité ces dernières années avec la hausse des prix de l’alimentation et de l’énergie, notamment. L’inflation et la hausse des prix de l’énergie, même si elles ont été moins violentes que, par exemple, en Grande Bretagne et en Allemagne, ont néanmoins frappé de plein fouet en France. Depuis janvier 2022, face au blocage des salaires et à la hausse des prix ont eu lieu deux journées interprofessionnelles (en janvier et mars). A chaque fois, autour de la CGT, de SUD-Solidaires et de la FSU (le principal syndicat enseignant), s’était mobilisé FO (Force ouvrière) ou l’UNSA (Union nationale des syndicats autonomes), jamais la CFDT (Confédération française démocratique du travail, dont le secrétaire général est Laurent Berger).

Ce front syndical partiel témoignait néanmoins du fort mécontentement dans la Santé, l’Education nationale, la Poste et dans le commerce, les transports notamment., avec dans toutes ces branches des mouvements sectoriels. Plusieurs grèves importantes ont eu lieu au printemps, par exemple dans les transports urbains, chez Total Energies, Aéroport de Paris, SNCF, Thalès, Airbus. L’effervescence n’a pas cessé malgré le contexte électoral, avec souvent des résultats immédiats d’augmentation. Face à cette colère…

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Auteur: redaction