Que nous soyons ouvriers, employés, salariés du public ou du privé, le gouvernement et le grand patronat ne nous laissent aucun répit. Après le vol de deux années de retraite et la brutale flambée des prix, voici les licenciements de masse !
200 fermetures d’usines seraient déjà annoncées. Et on ne compte pas les centaines de petits fournisseurs et sous-traitants entraînés dans la chute des plus grosses entreprises. 150 000, voire 200 000 suppressions d’emplois seraient à prévoir dans l’automobile, la chimie, la sidérurgie, la grande distribution… C’est une attaque d’ampleur.
Mais elle n’a rien d’une fatalité. Car les responsables, les Michelin, Auchan, Bosch, Valeo…, sont des groupes richissimes dont les actionnaires sont assis sur des montagnes de capitaux. Ils ont les moyens financiers d’assurer les emplois et les paies de tous leurs salariés. Ils peuvent répartir les productions entre les dizaines, voire les centaines d’usines qu’ils possèdent dans le monde et préserver tous les emplois.
Cela leur coûterait de l’argent ? Oui ! Cela diminuerait leur taux de rentabilité ? Également. Mais où est-il inscrit qu’ils doivent faire 8, 10 ou 15 % de marge ? L’année dernière, Michelin a réalisé deux milliards de profits et a distribué 900 millions à ses actionnaires. Eh bien, qu’il prenne sur ces dividendes !
Les fortunes des grands actionnaires, les familles Michelin, Mulliez ou Peugeot, se comptent en dizaines de milliards. Qu’ils ne touchent pas de dividendes pendant quelques années ne les privera de rien. Ils continueront de survoler la planète en jet privé, de peupler les palaces de luxe et de claquer des milliers d’euros en une soirée.
Mais à Cholet, si Michelin ferme et que le chômage fait rage, combien de travailleurs ne pourront plus rembourser leur crédit, plus payer les études de leurs enfants, plus se chauffer ? Combien se retrouveront avec des retraites de misère ? Misère qui…
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