Contre les projets routiers climaticides, la résistance s'organise

Montpellier (Hérault), reportage

À Montpellier, une dizaine de collectifs venus de Grenoble, Toulouse, Orléans, Nîmes, Le Pertuis (Haute-Loire) ou encore Céret (Pyrénées-Orientales) étaient présents les 21 et 22 mai pour poser les bases d’une coalition contre les projets de déviations, échangeurs et autres élargissements autoroutiers. L’objectif : apprendre les uns des autres et unir leurs forces. Autour de la table, les projets ont été détaillés, les millions d’euros d’investissements prévus et les hectares de terres menacées énumérés.

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Anna, membre du collectif SOS Oulala contre le périphérique de Montpellier, accueille les participants, au pied du chantier de la Liaison intercantonale d’évitement nord de Montpellier (Lien) sur la colline du bois de gentil, déjà en partie dynamitée et occupée par les bulldozers. « Les travaux ont débuté il y a deux ans », soupire-t-elle. Dans les environs, on est déjà loin de la « campagne profonde » qu’elle a connue. Autour du tracé du projet routier, et à mesure que les axes ont « balafré » les environs de Montpellier, elle a vu sortir de terre les zones commerciales et les lotissements, des villages vivants comme Assas, Matelles , Saint-Mathieu-de-Tréviers ou Combaillaux se transformer en « villages dortoirs, vidés de leur substance ». Pas étonnant : « Le front pionnier des métropoles en quête d’expansion, ce sont les infrastructures routières. »

Anna invite donc les autres collectifs à se pencher sur les Plans locaux d’urbanisme (PLU) et les Schémas de cohérence territoriale (Scot) qui permettent de prévoir les futurs aménagements liés à la route, en vérifiant les statuts des terrains qui pourraient accueillir par exemple des entrepôts logistiques, comme celui d’Amazon qui devait voir le jour le long du projet de Liaison est-ouest (LEO) d’Avignon.



La carte des 55 projets routiers contestés :

« Il faut attaquer à chaque étape »

La plupart des collectifs ont déjà déposé des recours contre les projets routiers auxquels ils s’opposent en s’appuyant sur ces documents ou les études d’impacts préalables aux projets. « Cela permet d’espérer de meilleures jurisprudences vis-à-vis de ces documents, mais aussi de l’objectif de zéro artificialisation nette ou de la stratégie nationale bas carbone », souligne Chloé Gerbier, de l’association Terres de luttes, qui partage ses connaissances du droit environnemental.

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Auteur: Reporterre