Contre les projets routiers, construisons la résistance

Cet appel à coalition a été signé par vingt-six collectifs en lutte contre des projets routiers, dont les noms figurent au bas de la tribune.


Partout sur le territoire, les projets routiers se multiplient. Le 25 septembre 2021, le Premier ministre se rendait à Castres, dans le Tarn, pour faire connaître le concessionnaire retenu pour l’autoroute Castres-Toulouse. Le 5 novembre, à Montpellier, il annonçait le lancement du contournement ouest de la ville. Le 11 décembre, il inaugurait l’autoroute A355, dite du « grand contournement ouest » (GCO) de Strasbourg. Le 15, il annonçait le lancement de l’appel à concessionnaire pour le vieux projet d’autoroute A133-A134, à Rouen, malgré l’opposition de la métropole de Rouen et du département de l’Eure. Le 16 décembre, c’était au tour de l’A154 dans l’Eure-et-Loir, un projet datant de plusieurs décennies, lui aussi, et lancé pour « mieux » relier Rouen et Orléans.

Ces exemples ne sont qu’un échantillon parmi la cinquantaine de projets routiers et autoroutiers qui fleurissent partout sur le territoire, comme on peut le constater sur la carte des luttes de Reporterre.

Sous le mandat d’Emmanuel Macron, le choix a clairement été fait du tout routier, du béton et du bitume, au détriment du climat, de la biodiversité et des espaces agricoles et naturels. Pourtant le choix du transport routier est destructeur de l’environnement et de nos modes de vie.

Les transports constituent le principal émetteur français de gaz à effet de serre, 39 % en 2018, dont 80 % sont produits par la route. Ils sont l’une des clés de voûte d’un système économique qui ignore les limites planétaires.

« Nous ne nous laisserons pas faire »

Ces projets rompent les continuités écologiques et menacent ainsi grandement la biodiversité. Ils sont incohérents avec l’objectif national de zéro artificialisation nette des sols. Ils augmentent la pollution de l’air et les nuisances sonores pour les riverains, dégradant ainsi le cadre de vie. Enfin, ils sont très coûteux pour une utilité contestable.

En effet, ils engendrent mécaniquement un accroissement du trafic, c’est ce que l’on appelle le trafic induit. Plus il y a de routes, plus il y a de voitures qui circulent. Contrairement aux promesses de leurs promoteurs, les routes sont très loin de réduire les engorgements et les embouteillages, au contraire.

Les opposants au GCO n’ont pas cessé de manifester, y compris le jour de son…

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Auteur: Reporterre