Contre les violences sexuelles dans les milieux de gauche, pour une éducation populaire féministe


Enthousiasmé par l’ouvrage Education populaire et féminisme, et avec l’envie de faire connaître ce travail, je suis allé fin 2016 rencontrer 5 des 11 auteures : Alexia M., Annaïg Mesnil, Emilie Viard, Katia Storaï et Tiffanie D. [1]. Attablé près d’une cheminée chez l’une d’entre elles, je leur ai indiqué les directions auxquelles j’avais pensé pour notre rencontre – les agressions sexuelles, l’antiféminisme de « gauche », leur approche de l’éducation populaire politique, etc. – et cela s’est très rapidement transformé en une suite d’interventions riches en détails, mêlant l’ensemble de ces thématiques. Voici le résultat, en deux parties, remanié sur la forme pour plus de lisibilité. La 1ère partie concerne surtout le récit du travail entrepris dans leur réseau d’éducation populaire. La 2ème partie apporte des compléments plus généraux mais non moins importants.

On va commencer avec la présentation du réseau, son activité et ce qui vous a amené à écrire ce livre.

 Alors le réseau La Grenaille au moment du début de l’écriture du livre c’est une chose, et aujourd’hui c’en est une autre. Au moment de l’écriture, ce sont 4 structures qui sont sous forme de Scop – statut coopératif – et qui sont dans une relation de filiation initiale avec Le Pavé (situé à Rennes). Dans la Grenaille il y a un désir partagé de se réapproprier et de réinventer des pratiques d’éducation populaire politique. Les moyens utilisés sont : la formation professionnelle, l’animation et l’accompagnement de collectifs et de syndicats, ou la diffusion de conférences gesticulées [2]. Ça représente entre 15 et 20 salarié-e-s selon les moments.

En 2014, il y a eu auto-dissolution [3] du Pavé et la refondation ensuite de 2 structures issues de cette étape : Le Contrepied et la Trouvaille. Le premier, sous le statut « Scop », a gardé la même activité qu’avant. Et La…

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Auteur: Yeun l-y