« Contre Macron et Blanquer : reconquérir le bac et son caractère national, reconquérir le droit à l’instruction »

Nous reproduisons ici un texte émanant d’un collectif d’enseignant·es, d’élèves, de parents d’élèves, d’étudiant·es, etc. Ce collectif nous invite tou·tes à une rencontre nationale le samedi 2 octobre à 14h30 à l’Université de Paris, Amphi 2A à la Halle aux Farines, 75013 Paris.

Le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, a déclaré aux rencontres économiques d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) en juillet 2021 : « il paraît que le bac est en train de disparaître, c’est une très bonne nouvelle. Il faudrait vraiment que l’État ne soit plus le prescripteur de la formation et qu’elle soit entièrement confiée aux régions (…) pour la rapprocher des besoins de l’entreprise. » Faut-il s’en étonner ?

Le bac a toujours été la clef de voûte de l’éducation nationale. Référence en matière de diplômes, premier grade universitaire garantissant l’inscription à l’université, depuis sa création par décret le 17 mars 1808, le bac a constitué dans l’enseignement secondaire un repère, un objectif sur lequel tout l’édifice de l’instruction était construit. Chaque gouvernement était, de fait, contraint de dégager les moyens pour assurer à chaque enfant une scolarité complète avec un·e enseignant·e chaque jour, à chaque heure de classe, remplacé·e en cas d’absence, des programmes nationaux développés dans des progressions annuelles, formant un tout cohérent organisé autour de l’objectif de préparer les conditions d’obtention du bac.

Les contre-réformes s’attaquant à l’école ont été nombreuses ces dernières décennies, mais avec les réformes conjointes de la sélection à l’entrée à l’université et de la réforme du bac détruisant cette clé de voûte, un pas qualitatif majeur est franchi : c’est tout l’édifice de l’école publique qui s’effondre sous les coups du gouvernement qui utilise largement le covid 19 comme accélérateur. Le bac à la mode Blanquer n’a de bac que le nom et n’a plus rien à voir avec ce qui existait encore il y a deux ans.

Cette destruction a des effets immédiats à tous les niveaux de l’école publique. Les effets délétères de l’introduction du contrôle continu au bac – que Blanquer a décidé de renforcer – modifient en profondeur les relations entre enseignant·es et élèves fondées jusqu’alors principalement sur la transmission des connaissances inscrites dans les programmes nationaux. Même en primaire, selon les enseignant·es, les différences entre les notions enseignées se…

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Auteur: gillesmartinet