Dans moins d’un mois, la COP28 s’ouvrira à Dubaï aux Émirats arabes unis (EAU). Huit ans après l’Accord de Paris, cette réunion doit dresser un bilan officiel des contributions des États à la lutte contre les dérèglements et permettre d’élever le niveau d’ambition. 80 000 délégués sont attendus, soit plus du double de la précédente réunion en Égypte.
La préparation et l’organisation de cette conférence ont pourtant été marquées de paradoxes très dérangeants. Alors que la réduction de la place du gaz et du pétrole est un enjeu crucial pour notre survie, fallait-il tenir cette COP28 chez le 7e producteur d’hydrocarbures mondial ? Fallait-il, comme pour enfoncer le clou dans le cercueil, nommer négociateur en chef Sultan Al Jaber qui, outre ses responsabilités de ministre de l’industrie émirien, se trouve être le président de la Compagnie pétrolière nationale des EAU ? Des paradoxes que ses déclarations publiques sont venues confirmer.
Technologies balbutiantes
Certes, le futur président de la COP28 ne manque pas une occasion d’appeler au développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Certes, les EAU ont annoncé 4 milliards d’euros d’investissements dans les énergies vertes sur le continent africain. Mais lorsqu’il s’agit de diminuer la production d’hydrocarbures, c’est une autre affaire. Comme le PDG d’ExxonMobil, Sultan Al Jaber croit à la captation de carbone développée à grande échelle. Une technologie balbutiante qui a surtout le mérite d’éviter de poser la question de la décroissance de la production d’hydrocarbures dans un horizon proche.
En septembre, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres organisait un sommet pour le climat où n’étaient invités à s’exprimer à la tribune que des gouvernements, des villes, des entreprises ou des institutions financières ayant « des politiques crédibles et concrètes »…
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Auteur: Lucile Schmid