COP28 : pourquoi y aller ?

Faire face au lobby des énergies fossiles

Un phénomène de plus en plus inquiétant s’empare des Conférences sur le climat. En 2022, à Charm El-Cheikh, en Égypte, 636 lobbyistes des énergies fossiles ont participé à la COP27, soit 25% de plus que l’année précédente, lors de la COP26. Cette présence massive et croissante déséquilibre totalement le rapport de force avec les représentant·es des pays les plus touchés par le changement climatique, désormais moins nombreux que les lobbyistes du pétrole, du gaz et du charbon.

La menace de voir se rejouer le même scénario pèse désormais sur la COP28. La question se pose donc : les ONG doivent-elles se rendre à la COP ? Si elles n’y vont pas, qui sera là pour faire face au lobby des énergies fossiles ? Renoncer, c’est baisser les bras et laisser le champ libre aux lobbyistes à Dubaï.

Dans une tribune au “Monde”, nous actons la nécessité d’aller à la COP28, aux côtés d’un collectif d’ONG dont CARE France, Oxfam France ou encore le Réseau Action Climat, pour faire rempart aux lobbyistes des énergies fossiles.

 

La COP28 : une opportunité

Cette COP28 est particulièrement intéressante… Elle sera en effet présidée par le dirigeant de la plus grande compagnie pétrolière et gazière des Émirats arabes unis. Au-delà du risque de conflit d’intérêt et de l’appel au boycott, la tenue de la COP climat au sein même du septième État plus grand producteur de pétrole au monde pourrait être une opportunité : celle de mettre en avant la question de la sortie des énergies fossiles. Pour rester sous la barre du 1,5°C, objectif signé dans le cadre de l’Accord de Paris par 197 parties (196 pays et l’Union européenne), la sortie définitive de toutes les énergies fossiles est indispensable à l’horizon 2050 selon l’Agence Internationale de l’Énergie. La question est donc inévitable.

Nous serons à la COP28 pour mettre la…

La suite est à lire sur: www.greenpeace.fr
Auteur: Greenpeace France