Corona-profiteurs : ruissellement d'aides publiques à ceux qui continuent de carboniser le climat

L’épidémie de Covid a justifié des aides massives aux entreprises du CAC40, même aux plus gros pollueurs, et ce sans aucune contrepartie. L’Observatoire des multinationales publie ce 12 octobre « Allô Bercy », un rapport sur les corona-profiteurs. Extraits.

Une bonne partie des aides débloquées par le gouvernement pour faire face à la crise économique bénéficie à des entreprises et des secteurs très polluants, à commencer par celui de l’automobile, avec un prêt de 5 milliards d’euros à Renault, un plan de soutien de 8 milliards d’euros au secteur et plusieurs milliards via le plan de relance. Le transport aérien profite également d’un prêt de 7 milliards à Air France et d’un plan sectoriel. Même le groupe pétrolier Total, l’un des premiers responsables historiques du réchauffement climatique, bénéficie de soutiens publics indirects via la baisse des impôts de production et des achats d’obligation de la Banque de France. Hors CAC40, le groupe parapétrolier Vallourec devrait profiter d’un apport en capital de la part de la banque publique Bpifrance.

Lorsque les aides publiques à Air France et Renault ont été annoncées, de nombreuses voix se sont élevées au Parlement et dans la société civile pour exiger qu’elles soient conditionnées à des objectifs et des critères clairs et ambitieux en matière environnementale. En vain. Le gouvernement a beaucoup communiqué sur les « engagements » verts que prenaient Renault et Air France, justifiant qu’il ne fallait pas ajouter de conditions contraignantes inutiles.

Les « engagements » d’Air France ont ainsi été largement cités par le gouvernement. Problème : on n’en trouve aucune trace dans la communication du groupe. L’un de ces « engagements » principaux, la suppression de certaines lignes intérieures, a été dénoncé comme insuffisant par les associations écologistes pour réduire véritablement les émissions de gaz à effet de…

Auteur: Maxime Combes, Olivier Petitjean
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