Corse : après la visite de Darmanin, les nationalistes appellent à continuer la mobilisation

Le mouvement nationaliste dans sa grande majorité a refusé de signer le protocole vers l’autonomie ratifié par Siméoni et le gouvernement français, et appelle à poursuivre la mobilisation. Image empruntée à la page facebook du mouvement Corsica Libera.

Après dix jours d’un mouvement populaire intense, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin vient de faire une visite en Corse pour discuter d’un protocole vers l’autonomie de l’île. Le document de sortie de crise n’a été signé que par Gilles Simeoni, président de l’exécutif corse, et son parti Femu a Corsica. L’ensemble du camp nationaliste appelle donc à une nouvelle grande journée de mobilisation sur Ajaccio.

Après plusieurs jours d’un intense mouvement populaire suite à l’agression d’Yvan Colonna, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est rendu sur l’île du mercredi 16 au vendredi 18 mars, envoyé par le gouvernement pour poser les bases d’une possible autonomie de la Corse.

Mais le protocole d’accord n’a été signé que par Gilles Simeoni, le président de l’exécutif, et son parti Femu a Corsica (parti de centre-gauche pour l’autonomie). Toutes les autres composantes du mouvement national ont appelé à poursuivre la mobilisation. Le collectif qui les réunit a tenu une assemblée générale à l’université de Corte ce vendredi 18 au soir. Le message est clair : « Tant que les revendications portées par le collectif n’auront pas abouti, nous n’arrêterons pas. »

Le PNC (Partitu di a Nazione Corsa ; gauche sociale-démocrate autonomiste), apparemment prudent dans sa communication, se montre dubitatif quant au fait que l’Etat français ne soit pas en train de jouer la montre pour noyer le poisson.

Corsica Libera, un parti indépendantiste à cheval entre social-démocratie et populisme de gauche, juge que les représentants de l’Etat ne se sont au final engagés à un calendrier concret ni sur la question des prisonniers politiques, ne serait-ce que sur un simple rapprochement, ni sur la reconnaissance du peuple corse. La co-officialité de la langue corse a d’ors et déjà été exclue du périmètre des négociations par Macron, alors qu’elle constitue une des revendications de l’ensemble du mouvement national et a déjà fait l’objet d’un vote favorable à l’assemblée de Corse. Rappelons que l’ensemble des nationalistes demandent une loi d’amnistie en ce qui concerne les prisonniers politiques.  

Core in Fronte, l’autre composante de…

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Auteur: Le Poing