Corse : les résidences secondaires détruisent la tortue d’Hermann avec la complicité de l’OFB

Dans une vidéo mise en ligne la semaine dernière, Global Earth Keeper annonce avoir porté plainte auprès du parquet d’Ajaccio contre le service départemental de l’Office français de la biodiversité pour « subornation de témoin ». L’association souhaite alerter sur la destruction systématique, en Corse, de l’habitat de la tortue d’Hermann, une espèce menacée par l’urbanisation galopante, tout comme l’impuissance, voire la malhonnêteté de la police de l’environnement.

L’aire de répartition de la tortue d’Hermann se trouve à la pointe sud de l’Europe. En France, elle n’est plus présente que dans le Var et en Corse, alors qu’elle occupait autrefois l’ensemble de la région méditerranéenne. Considérée comme le reptile le plus menacé à l’échelle européenne et mondiale, elle est l’objet d’un plan national d’actions depuis une quinzaine d’années, mais celui-ci n’a nullement permis d’enrayer le déclin de l’espèce.

C’est en Corse que les populations françaises de la tortue d’Hermann sont les plus répandues, notamment dans l’extrême sud de l’île, la plaine orientale et le golfe d’Ajaccio, soit une superficie d’environ 13 % du territoire insulaire. Il s’agit d’une sous-espèce locale, la dernière à connaître un certain dynamisme dans l’ouest de l’Europe.

Mais ses aires de distribution s’étiolent à vue d’œil, principalement à cause de l’artificialisation des espaces naturels, qui se cumule avec des pratiques agricoles vétustes ou du braconnage. À la différence près que lorsqu’une surface est bétonnée, les reptiles y disparaissent sans retour.

« Les Corses vous diront que la tortue d’Hermann est présente partout, qu’on en voit de manière quotidienne, nous déclare un témoin local, passionné de reptiles. Mais la tortue est en fait victime de son succès, car personne ne s’aperçoit plus de sa fragilité. Comme de…

Auteur: Augustin Langlade
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