Coupe du Monde au Qatar : un clip de rap appelle au boycott


“Je donne pas de leçons, mais tu peux boycott / de cette folie, il faut que l’on sorte”. Cette punchline est issue du titre “Coupe du monde” signé ACS (À Contresens) et sorti ce dimanche 20 novembre, jour d’ouverture de la coupe du monde 2022 au Qatar. Un clip qui parvient à articuler en un morceau les aberrations écologique, humanitaire et démocratique de cette édition. Immersion en musique. 

Ce duo lyonnais, composé de Temsis et Démos, fait figure d’exception dans le paysage du rap actuel à dominance commerciale. En effet ACS aspire à être “utile, matériellement” et permettre “à son échelle de réfléchir sur les processus de domination au sein de notre société, et agir contre eux”.

Si personne ne se fait d’illusion sur le fait que cette coupe du monde ira probablement à son terme, que ses enjeux économiques ne seront pas vraiment bousculés par l’indignation ; le boycott est pourtant notre dernier recours de contestation et démontre une certaine utilité.

Avec 55% des français mécontents que la coupe du monde se déroule au Qatar, et 23% des amateurs de foot qui la boycotteront, le clip d’ACS a tout pour devenir viral.

Une opportunité de sensibilisation

“Coupe du monde” ACS @marion_grgm (instagram),

Les aberrations de cette coupe du monde sont nombreuses, déjà présentées par l’initiative Carton rouge au Qatar dans sa Tribune De l’importance de boycotter la Coupe du Monde au Qatar, qui évoque la souffrance et mort des travailleurs.ses esclavasigé.e.s au Qatar, la corruption de la FIFA, le financement des Talibans, les stades climatisées en plein désert, la maltraitance sociale des ouvriers, ou encore la misogynie et l’homophobie d’Etat.

Le Qatar n’est pas juste un pays, c’est une enseigne du capitalisme, d’une quête de superpuissance exacerbée, de domination et de corruption à outrance. Un pays qui concentre et promeut ouvertement les dérives de la modernité et tous les préceptes d’un futur dystopique et inégalitaire. 

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Au fond toutes les raisons sont bonnes pour boycotter, et les arguments défendant que cela ne sert à rien ou qu’il est hypocrite de boycotter cette édition plutôt que la précédente en Russie, ne poussent qu’à l’inaction et au statut quo. Trop tard pour cette fois, certes (à moins d’un sabotage), mais il n’est jamais trop tard pour empêcher sa reproduction.

Une opinion publique majoritairement défavorable au déroulement de cette…

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Auteur: Benjamin Remtoula