La volonté de Macron et Pécresse de forcer les allocataires du RSA à travailler pour un salaire de misère (moins de 500 euros par mois) nous a mis sacrément la rage à Frustration, car nous savons ce que c’est de vivre avec quelques centaines d’euros par mois, la précarité et la pauvreté. C’est pourquoi à la fin de notre article sur le sujet, nous vous avions demandé de nous envoyer vos témoignages, pour faire voir dans le réel les situations des personnes qu’on interviewe jamais sur ces sujets alors qu’elles sont les premières concernées. Les témoignages ont afflué. La majorité des témoignages proviennent de femmes, cela n’est pas un hasard car la majorité des allocataires sont des femmes (environ 54%), et quasi-exclusivement lorsqu’il s’agit du RSA majoré (pour les parents seuls). La plupart du temps ces témoignages sont anonymes, donc avec des noms d’emprunt afin de préserver leurs autrices et auteurs des répressions patronales et bureaucratiques. Les prénoms d’emprunt sont indiqués par des astérisques. Merci à tous ceux et toutes celles qui ont eu le courage de se dévoiler ainsi. Témoignages recueillis par Rob Grams.
Pour des raisons de lisibilité, nous avons malheureusement dû raccourcir les témoignages les plus longs, en ayant toutefois à cœur d’en garder l’essentiel – les passages coupés sont indiqués avec des “(…)”.
“Si on me supprime le RSA, comment vais-je pouvoir subvenir aux besoins de ma famille ?”, *Louise, au RSA afin de s’occuper de son fils en situation de handicap.
Bonjour, j’ai un fils qui a un handicap, il n’est pas autonome, il a 12 ans, je suis dans l’impossibilité d’aller travailler et de le laisser seul à la maison. Je dois être présente pour ces gestes au quotidien si on me supprime le RSA comment vais-je pouvoir subvenir aux besoins de ma famille ?
“Une obligation de travailler aurait juste été une mise à mort”, *Gabriel, en situation de handicap.
J’ai été au RSA depuis le jour de mes 25 ans jusqu’à presque 28 ans. Je suis handicapé et il m’aura fallu 15 ans d’errance médicale pour obtenir mes diagnostics et pouvoir entamer les démarches pour obtenir l’allocation adulte handicapé.
Cette errance ayant été prolongée par mon manque de moyens financiers et la pression des médecins vis-à-vis de mes parents ( « ce n’est rien, ça va passer etc »)
Une obligation de travailler aurait juste été une mise à mort dans mon cas.
“J’étais à la fois…
La suite est à lire sur: www.frustrationmagazine.fr
Auteur: Rédaction Frustration Mag