Couper la forêt pour des arbres adaptés au changement climatique : la fausse bonne idée ?

1 milliards d’arbres après les coupes rases

Planter 1 milliard d’arbres en France hexagonale d’ici 2032 et renouveler ainsi 10 % de la forêt française. Ce projet pharaonique annoncé en 2022 par Emmanuel Macron promet d’avoir ainsi des forêts plus résilientes face au changement climatique. Connues pour leur rôle de puits de carbone, les forêts françaises sont de fait de plus en plus mal en point. Elles ont vu, par exemple, ces dix dernières années, leur capacité à stocker du carbone diminuer presque de moitié.

Un constat inquiétant qui invite certains à plébisciter des changements drastiques, tels que l’augmentation du volume de bois coupé chaque année, voire davantage recourir aux coupes rases pour favoriser le remplacement massif d’espèces « condamnées » par des espèces plus résilientes via des plantations.

Mais ce remède radical ne risque-t-il pas d’être pire que le mal ? Certains éléments invitent en tout cas à la prudence, comme celui du manque de fiabilité des modèles qui sont utilisés pour justifier cette option. Ces derniers négligent notamment les capacités de résilience des arbres actuels ou encore la variabilité des réponses entre les arbres ou les stations où ils se trouvent. En tout cas, il est essentiel de questionner la pertinence générale d’une telle stratégie « ultra-interventionniste », que ce soit au niveau écologique ou économique.

Des prédictions souvent très incertaines

La première incertitude qui invite à la prudence concerne le réchauffement à venir. Si l’on se base sur un scénario de réchauffement global de 4 °C ou 5 °C d’ici à 2100, on sait que seul le chêne vert et le pin d’Alep seraient capables de résister au choc dans la plupart des régions de l’hexagone, sauf peut-être à haute altitude. Mais si l’on se projette dans un scénario moins extrême, par exemple à +2.5 °C de plus d’ici à 2100, des solutions plus fines…

La suite est à lire sur: lareleveetlapeste.fr
Auteur: La Relève et La Peste