Coupes budgétaires : quand l'austérité sacrifie les associations

« Tous les jours, j’ai des coups de fil de dirigeants d’associations qui mettent la clé sous la porte », désespère Mickaël Huet, délégué général du Mouvement associatif (MA), qui représente une partie des associations françaises. En France, le secteur associatif c’est 20 millions d’adhérents et 1,8 million d’emplois, soit 11 % des salariés français dans la santé, le social, la culture et le sport. C’est aussi 90 % des établissements d’accueil d’enfants en situation de handicap, 50 % des structures d’aide à domicile ou encore 40 % des crèches.

Mais le secteur se porte mal. En 2024, il a essuyé 1170 procédures collectives, dont 489 liquidations. Et de toutes parts, les robinets se ferment. Dans les Pays de la Loire par exemple, la région a réduit de 73 % son budget dédié à la culture. La région Auvergne-Rhône-Alpes a de son côté raboté de 1,7 million son budget de soutien à l’économie sociale et solidaire, en grande partie associative.

Au niveau départemental, l’Hérault à décidé de couper de 50 % les subventions pour les associations culturelles et sportives. Autre exemple, dans le Val-de-Marne, la subvention du secours populaire s’est vue rabotée de 77 %, alors « que le nombre de personnes dans le besoin aidées par le Secours populaire dans le Val-de-Marne n’a cessé d’augmenter ces dernières années, passant de 10 000 à 15 000 depuis 2018 », précise L’Humanité. Des coupes aux associations comme le Secours populaire, « concrètement ce sont des enfants qui ne partent plus en vacances, des aides sociales en moins », explique Jean-Baptiste Jobard, coordinateur général du Collectif des associations citoyennes.

Ces coupes ont été décidées au niveau local avant même le vote du projet de loi de finances. Or, le…

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Auteur: Malo Janin