Coupes du monde de foot, Jeux Olympiques : quand le sport business détruit la planète

« L’olympisme qui est principalement une culture enracinée dans la nature doit être au premier rang du combat pour préserver notre planète. » Qu’elle paraît lointaine cette phrase prononcée par le septième président du Comité international olympique, Juan Antonio Samaranch, en 1992 ! À moins de 200 jours des JO de Paris, largement décriés d’un point de vue écologique, les futures compétitions sportives internationales semblent toujours plus nocives pour la planète.

Toutes ont pourtant un point commun : des promesses de neutralité carbone ou de jeux « verts ». Ces annonces ont tout du greenwashing. Anne Hidalgo, la maire de Paris, avait promis que les Jeux olympiques allaient « accélérer la transition écologique de Paris ». La Fifa avait promu une Coupe du monde de football 2022 au Qatar « neutre en carbone ». Chaque compétition implique dorénavant ce type de mensonges, de plus en plus grossiers avec les nouvelles Coupes du monde à venir, toujours plus polluantes, ou les JO asiatiques d’hiver en Arabie saoudite.

Face à cela, six organisations européennes sont allées en 2023 faire reconnaître le greenwashing de la Fifa – dont le siège est à Zurich – au sujet de la Coupe du monde qatarie devant la Commission suisse pour la loyauté, un organisme chargé du contrôle de la publicité. Avant la Coupe du monde 2022, la Fifa avait annoncé que 3,6 millions de tonnes de CO2 seraient émises. Mais d’après les calculs de Greenly, société spécialisée dans les bilans carbone, ce serait le double, entre 6 et 7 millions (soit l’équivalent de ce qu’émettent 800 000 Français pendant un an).

« Le bilan carbone de l’événement n’incluait pas les navettes aériennes entre les stades et les hôtels des spectateurs. Beaucoup d’enceintes construites sont aujourd’hui inutilisées ou sous-exploitées », détaille Khaled Diab, directeur de la communication de Carbon Market Watch. « Il y avait là un…

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Auteur: Guy Pichard