Couronnement de Charles III : les joyaux de la Couronne auraient dû être restitués depuis longtemps

Lors du couronnement du roi Charles, l’archevêque de Canterbury invitera celui-ci à « punir et réformer ce qui ne va pas et à confirmer ce qui fonctionne bien ».

Ces mots n’ont pas qu’une valeur symbolique, il s’agit d’un contrat entre le monarque et le peuple britannique.

Tout au long de l’histoire britannique, ce contrat a souvent été incarné par les joyaux de la Couronne et d’autres objets d’apparat, qui joueront un rôle clé dans l’ascension officielle de Charles sur le trône britannique. Grandeur, spectacle et célébrité sont depuis longtemps associés à la famille royale britannique, et les joyaux de la Couronne ont traditionnellement mis en valeur chacun de ces aspects.

Mais au XXIe siècle, le temps est venu pour le monarque de respecter son vœu de « réformer ce qui ne va pas » en restituant ces joyaux précieux.

Des joyaux à l’avant-scène

Je mène des recherches sur le colonialisme et j’enseigne l’histoire des politiques identitaires, des traumatismes historiques et de l’histoire britannique.

Le passé colonial et impérial de trois célèbres éléments de l’apparat britannique — la couronne de saint Édouard (couronne impériale d’État), le sceptre du souverain et la couronne de la défunte reine mère — comporte dans leur conception des vestiges du colonialisme avec les diamants Cullinan I, Cullinan II et Koh-i-Noor, ainsi que des milliers d’autres bijoux.

Un vieil homme sur un trône, assis à côté d’une couronne ornée de joyaux

Le prince Charles, aujourd’hui roi, lit le discours de la reine assis près de la couronne impériale au Parlement britannique en mai 2022.
(Ben Stansall/Pool Photo via AP)

L’histoire de ces diamants est tragique, et pourtant, deux d’entre eux occupent une place importante au couronnement du roi Charles, à une époque où la douleur postcoloniale est particulièrement vive. La famille royale est consciente de cette histoire. C’est…

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Auteur: Annie St. John-Stark, Assistant Professor of History, Thompson Rivers University