« Quand Macron a annoncé le couvre-feu, je me suis dit : “ça y est, je suis finie, je ne vais pas réussir à me relever une deuxième fois” », résume Diana*.
Cette escort-girl (1), installée dans la banlieue de Saint-Étienne, n’arrive toujours pas à digérer la décision du gouvernement d’interdire les sorties de 21h à 6h dans plusieurs métropoles. « Pendant le confinement, déjà, je n’arrivais plus à financer mes études, faute de clients. Là, rebelote, mes prestations se font surtout sur le temps du midi, quand les clients quittent leur travail durant la pause repas, ou le soir. Mais, avec le développement du télétravail et l’interdiction de sortir après 21h, je n’ai pas vu un seul client en une semaine, c’est désastreux ».
Mais la jeune femme dénonce surtout une dérive policière et liberticide dans la gestion de la crise du coronavirus : « Je m’imagine mal justifier à un agent des forces de l’ordre que si je sors à 20h, c’est pour travailler, pas pour m’amuser. J’ai vu ce que ça donnait au mois d’avril, j’ai pris deux amendes en allant bosser, je n’ai pas osé dire ce que je faisais dans la vie pour financer les milliers d’euros que coûte mon école. Même si ce n’est pas plus dégradant que l’intérim ou qu’un petit boulot où on se fait aussi exploiter et sous-payer, mon activité d’escorting et les revenus qui en découlent n’existent pas administrativement ».
Une autre fois, c’est un de ses clients qui se fait verbaliser. « Il était en colère, il a déboulé chez moi en furie en m’insultant et en me poussant. Il m’a dit que c’était de ma faute s’il avait reçu une contravention ». Choquée, elle ne souhaite pas porter plainte pour ne pas « salir » sa réputation « dans ce métier où on trouve beaucoup de clients par le bouche-à-oreille ».
Des actes de violence en augmentation
Des histoires comme celle de Diana, les associations en entendent des…
Auteur: Le Média
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