Covid-19 : Air France-KLM perd 7,1 milliards d’euros

Les chiffres sont impressionnants. Air France KLM le géant franco néerlandais du transport aérien a perdu 7,1 milliards d’euros et les deux tiers de ses clients l’année dernière. Le secteur aérien est ravagé par l’épidémie de Covid-19.

Impact sans précédent

Compte tenu du contexte actuel, le bilan de l’année 2020 d’Air France-KLM s’annonçait mauvais. Mais les chiffres du communiqué sorti ce jeudi donnent le vertige : le chiffre d’affaires s’est effondré de 59 % par rapport à 2019. Sur l’année entière, Air France-KLM a perdu 67,3 % des passagers, une tendance aggravée lors du seul quatrième trimestre (-75,9 %). « Ce sont des ordres de grandeur qui donnent un peu le tournis. La crise nous a fait subir un impact sans précédent », admet le directeur financier du groupe, Frédéric Gagey.

Le bilan est encore alourdi par une perte massive de 595 millions d’euros qui correspondent à des achats anticipés de kérosène. Il s’agit d’une opération courante pour les compagnies aériennes afin de planifier leurs coûts mais il se trouve que les cours du pétrole se sont effondrés depuis cet achat.

Seul point positif du bilan, le transport de fret, dont les tarifs ont augmenté à cause de la contraction de l’offre au niveau mondial.

Un soutien massif de l’État

La compagnie aérienne ne pouvant ni faire voler, ni remplir ses avions, elle ne peut plus être rentable. Les gouvernements français et néerlandais ont donc accordé des prêts directs ou garantis à Air France-KLM, pour plus de 10 milliards d’euros au total. Grâce à ce soutien, le groupe a terminé 2020 avec 9,8 milliards d’euros de liquidités. C’est beaucoup mais, dans le même temps, ces opérations ont fait doubler la dette de l’entreprise sur un an, qui atteint maintenant 11 milliards d’euros.

Bras de fer avec Bruxelles

La situation a conduit Air France-KLM à négocier avec la Commission européenne. L’idée serait de transformer une partie des prêts des États français et néerlandais en fonds propres afin de renforcer le bilan de l’entreprise. Mais cela contreviendrait à la concurrence équitable avec les autres opérateurs de transports aériens qui n’ont pas deux états dans leurs actionnaires. Bruxelles demanderait donc des contreparties , comme la cession de juteux créneaux aéroportuaires à Paris-Orly. Le groupe est évidemment contre mais pour François Gagey “Il n’y a pas de point de blocage. Il faut arriver à des points d’équilibre entre différentes…

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Auteur: Blast info