Covid-19 : comment les discours conspirationnistes se sont engouffrés dans les failles de com’ du gouvernement

Depuis 2020, la pandémie de Covid-19 a généré dans différentes parties du monde des inquiétudes et des incertitudes légitimes face à la maladie et les réponses sanitaires et politiques qui lui ont été apportées. Mais, elle a également donné naissance à diverses « théories du complot », fake news et autres expressions de « populisme médical » contestant les avancées des connaissances scientifiques à propos du virus et certaines mesures mises en place par les gouvernements pour tenter de juguler le développement de la pandémie.

Précisons que contester ou critiquer les politiques sanitaires mises en place, notamment lorsqu’il s’agit de mesures de privation ou de restriction des libertés publiques, n’est en rien immédiatement réductible et (dis)qualifiable de complotisme, d’obscurantisme ou d’irrationalité.



Read more:
Quand l’accusation de « complotisme » disqualifie et polarise le débat public

Néanmoins, les failles de la communication gouvernementale en France, depuis le début de l’année 2020, ont facilité l’émergence de discours conspirationnistes. Ces derniers ont participé de différentes stratégies de démarcation pour plusieurs (pré)candidats, notamment au sein des droites extrêmes.

Des épidémies aux « infodémies »

A suivre l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), outre la propagation rapide et massive de la pandémie, le monde s’est trouvé confronté dès 2020 à un autre type de perturbation : un dérèglement informationnel, parfois qualifié d’« infodémie », c’est-à-dire la circulation et la succession, inédites dans leur rapidité et leur ampleur, d’informations vraies ou fausses, aux statuts incertains et fluctuants, et parfois contradictoires.

[Près de 80 000 lecteurs font confiance à la newsletter de The Conversation pour mieux comprendre les grands enjeux du monde. Abonnez-vous aujourd’hui]

Il fut alors très difficile pour les publics de s’y retrouver et de savoir à quelles informations et à quelles autorités il convenait de faire confiance : les scientifiques et les experts, les professionnels des médias et de la politique, les influenceurs sur les réseaux socionumériques et les médias alternatifs ?

Dans ce contexte de brouillage informationnel, trois facteurs ont contribué à ouvrir une fenêtre d’opportunité pour l’émergence de discours alternatifs, conspirationnistes pour…

La suite est à lire sur: theconversation.com
Auteur: Julien Giry, Université de Tours