De l’usage problématique des chiffres dans certains médias.
Le 28 août, la page des « décodeurs » du Monde publiait un article intitulé « Coronavirus : pourquoi il est délicat de comparer le nombre de nouveaux cas aujourd’hui et celui du printemps ».
Un texte visant à tempérer, graphique à l’appui, les propos alarmistes liés à la hausse du nombre de cas en France. Avec un constat en forme de lapalissade : « Plus on teste, plus on a des chances de trouver des porteurs du virus ». Bref : les tests étant actuellement bien plus nombreux que pendant la période du confinement, les comparaisons entre les chiffres ne sont pas pertinentes.
Pour une fois, les « décodeurs » ne précisent pas quelle publication, ni quelle actualité virale les a poussés à s’emparer de ce sujet. Sans doute parce que les médias ont été nombreux à verser dans de telles comparaisons hasardeuses… y compris Le Monde. Comme le montre quelques titres et extraits de publications sur le site du quotidien :
C’est une augmentation sans précédent depuis le 30 mai. La France a recensé 1 695 nouvelles contaminations au coronavirus en vingt-quatre heures. (05/08)
Avec 2 846 nouvelles contaminations en l’espace de vingt-quatre heures, la progression du coronavirus en France est au plus haut depuis la fin du confinement, montrent les bilans publiés vendredi 14 août par la direction générale de la santé (DGS). […] La veille, 2 669 nouveaux cas avaient été recensés, ce qui en faisait déjà le chiffre le plus haut depuis le 11 mai. Il fallait alors remonter au 27 avril, période où les tests étaient certes…
Auteur : David Saulpic
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