En fallait-il vraiment un de plus ? Les conclusions du prochain rapport du GIEC, destinées aux décideurs, ont fuité et le ton est encore plus alarmiste que les années précédentes : pénurie d’eau, exode, malnutrition, extinction d’espèces… La vie sur Terre telle que nous la connaissons sera inéluctablement transformée par le dérèglement climatique quand les enfants nés en 2021 auront 30 ans, voire plus tôt. Ce rapport vient confirmer ce que tous les scientifiques n’ont de cesse de répéter depuis des années : la décennie 2020 – 2030 est cruciale pour limiter les dégâts, et il n’y aura pas un seul pays à l’abri des conséquences dévastatrices de ce que certains points de bascule peuvent entraîner.
Rédigé par des centaines de scientifiques rattachés au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), le rapport d’évaluation complet de 4000 pages fait autorité en la matière de mesures à prendre, à travers des recommandations précises adressées aux décideurs et citoyens du monde entier.
Il ne sera officiellement publié qu’en février 2022, mais ses principales conclusions ont fuité et sont sans équivoque : la situation est encore pire que prévue. Si le GIEC sonnait déjà le tocsin en 2018, les choses ne se sont pas améliorées, loin de là.
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Alors que l’accord de Paris signé en 2015 prévoyait de limiter le réchauffement à +2°C par rapport à l’ère pré-industrielle, et si possible +1,5°C, le GIEC estime désormais que dépasser +1,5°C pourrait déjà entraîner « progressivement, des conséquences graves, pendant des siècles, et parfois irréversibles ».
Selon l’Organisation météorologique mondiale, la probabilité que ce seuil de +1,5°C sur une année soit dépassé dès 2025 est déjà de 40%. L’heure n’est donc plus aux tractations politiques et demi-mesures, mais à un changement radical de nos modes de production et consommation.
« La vie sur terre peut se remettre d’un changement climatique majeur en évoluant vers de nouvelles espèces et en créant de nouveaux écosystèmes, note le résumé technique de 137 pages. L’humanité ne le peut pas. »
L’humanité est loin d’être l’espèce en première ligne face aux aléas climatiques. Même à 1,5 °C, les conditions de vie vont changer au-delà de la capacité de certains organismes à s’adapter, pointe le rapport, parmi eux : les animaux de…
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Auteur: Laurie Debove