Crise industrielle : la reprise de Vencorex attribuée au chinois Wanhua

La reprise partielle de l’usine chimique Vencorex, près de Grenoble, a été attribuée jeudi 10 avril au groupe chinois Wanhua, via sa filiale hongroise BorsodChem, qui gardera 54 emplois sur 450, selon la décision du tribunal de commerce de Lyon.

Le prix de cession est de 1,2 million d’euros, et le repreneur s’engage à investir 19 millions d’euros sur le site d’ici 2027, selon le tribunal.

L’offre concurrente de création d’une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), mise sur pied en urgence par des salariés de Vencorex et des collectivités locales et qui visait à protéger plus d’emplois, est jugée « irrecevable ».

Un délai de quatre semaines

Les porteurs de ce projet, deux salariés de la CGT aidés par un entrepreneur local, avaient requis un délai de quatre semaines pour boucler leur dossier. Or, « la trésorerie ne permet pas de garantir la mise en sécurité du site au-delà de 15 jours », relève le tribunal.

« Par ailleurs, aucun élément concret n’est transmis au tribunal sur l’obtention du financement de la reprise dans le délai demandé, laissant ainsi planer un doute sur la finalisation possible du projet de reprise », souligne-t-il.

La Région Auvergne-Rhône-Alpes, qui s’était déclarée prête à l’instar d’autres collectivités locales à participer financièrement au projet de SCIC, a indiqué jeudi prendre « acte de cette décision, avec le regret de voir ce fleuron industriel passer sous pavillon étranger. Si nous nous félicitons de la préservation d’une cinquantaine d’emplois, nous aurions souhaité un engagement bien supérieur de la part du repreneur », selon un communiqué.

Salariés, élus locaux et nationaux dénoncent depuis des mois un « scénario catastrophe » en Isère si Vencorex, qui joue un rôle central pour la chimie régionale, devait fermer l’essentiel de son activité.

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Auteur: La Croix (avec AFP)