Face aux reculs d’Emmanuel Macron sur leurs 149 propositions, qu’il promettait de reprendre « sans filtre », la colère monte chez les citoyens de la Convention pour le climat. Seuls pour « affronter les lobbies », déçus que nombre de leurs propositions aient été retoquées ou détricotées, certains fatiguent, d’autres montent au front.
Garant du bon déroulement de la Convention, Cyril Dion est également monté au créneau. Le réalisateur du film Demain, qui fut l’un des initiateurs de cette forme inédite de démocratie participative, a décidé de lancer, lundi 16 novembre, une pétition pour « sauver la Convention citoyenne pour le climat ».
Je me suis engagé à défendre le travail de la @Conv_Citoyenne si EM ne tenait pas parole. Les mesures qui devaient être transmises sans filtre sont détricotées et amoindries une à une. Si nous nous taisons ce sera un nouvel échec pour le climat. Votons ! https://t.co/uk0bppT347
— Cyril Dion (@cdion) November 15, 2020
« J’ai toujours dit que je m’engagerais si Emmanuel Macron ne respectait pas son engagement de transmettre sans filtre les propositions de la Convention, a affirmé Cyril Dion, contacté par France 24. On se retrouve aujourd’hui exactement dans la situation qu’on redoutait : le gouvernement transforme les mesures pour satisfaire certains intérêts économiques. La parole présidentielle n’est pas respectée. »
Dernier recul en date : le malus au poids pour les véhicules neufs adopté, vendredi 13 novembre, par l’Assemblée nationale. Alors que la Convention pour le climat proposait une taxe de dix euros par kilogramme sur la vente des véhicules neufs à partir de 1,4 tonne, le ministère de la Transition écologique a défendu, dans le cadre du projet de loi de finances, un malus écologique concernant les voitures de plus de 1,8 tonne. Un relèvement du poids qui change tout puisque, selon des chiffres de l’Agence de la transition écologique…
Auteur: Reporterre
La suite est à lire sur: reporterre.net