Danger Loi Sécurité Globale : un large collectif se mobilise contre un projet liberticide

C’est la légitimité même d’une loi qui donne de nouveaux pouvoirs à la police qu’il faut questionner. Une perquisition fondée sur le soupçon, fût-elle réalisée avec l’onction de la justice, reste attentatoire aux libertés.

Raphaël Kempf

En ces temps de confinement et de privation de libertés, une cinquantaine de militants ont organisé une conférence de presse devant la préfecture de l’Hérault, ce lundi 16 novembre. Le collectif “Danger Loi Sécurité Globale”*, nouvellement créé, entendait sensibiliser la population (et les journalistes présents) et faire entendre sa voix contre le projet de Loi Sécurité Globale, déposée par les députés En Marche Jean-Michel Fauvergue (ex-patron du Raid) et Alice Thourot, et qui commencera à être débattue ce mardi 17 novembre à l’Assemblée nationale.

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Cette loi “nous pose de grandes difficultés au regard des libertés publiques“, indique Sophie Mazas, présidente de la Ligue des Droits de l’Homme 34. Trois articles font particulièrement débat.

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Panneau du collectif contre la Loi Sécurité Globale. ©RicardoParreira

Pendant la conférence de presse, la Préfecture a fermé ses portes. ©RicardoParreira

L’article 21, concernant les caméras portables qui devraient équiper « toutes les patrouilles de police et de gendarmerie dès juillet 2021 », permettra de franchir une étape supplémentaire dans la reconnaissance faciale, mise en lien avec les plus de huit millions de visages déjà enregistrés dans le cadre du Traitement des Antécédents Judiciaire (fichier TAJ). Une nouvelle illustration d’une “urgence sanitaire qui laisse place à une urgence sécuritaire”, que regrette Maryse…

Auteur: La Mule
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