Dans la Drôme, des terres à défendre

Si de grands projets d’aménagement sont contestés et ces luttes relayées dans les médias, des milliers de petites parcelles de moins de dix hectares, dispersés sur le territoire national, disparaissent progressivement sans qu’une mobilisation de masse ne puisse résonner. Leur importance reste pourtant considérable dans le processus de destruction des terres et de la biodiversité.

Dans la Drôme, à Die, en bordure du parc naturel du Vercors, la communauté de commune du Diois a voté la bétonisation de terres agricoles en vue d’agrandir la zone d’activité existante (pourtant vide à 40%).

Habitat naturel de nombreuses espèces (dont la tulipe sauvage, protégé au niveau national), cinq hectares des terres dites « de Chamarges » sont désormais classées constructibles. Ces terres cultivables et perméables sont donc vouées à disparaître sous le béton et les hangars.

Ce projet d’artificialisation profiterait principalement à une filiale de Léa Nature, célèbre fabricant de produits bio (au chiffre d’affaires de 501 millions en 2021). L’entreprise souhaiterait éventuellement étendre son activité dioise à l’avenir.

Théoriquement ouverte aux alternatives existantes, Léa Nature se satisfait de ce projet climaticide, pourtant en total contradiction avec sa communication « verte ».

Comble de notre pseudo-démocratie, la Communauté de Communes du Diois sert sur un plateau, en tant que maître d’ouvrage, ces terres pour engraisser le marché d’import-export, en totale incohérence avec l’urgence de solutionner l’autonomie alimentaire et la protection de la nature.

Plus de deux millions d’euros d’argent public devraient être ainsi investis pour les travaux de viabilisation et de voirie, alors que d’autres domaines (culturel, social, sanitaire, environnemental) souffrent chaque jour un peu plus de la précarité budgétaire croissante. A cette question de choix politiques, la collectivité…

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Auteur: dev