« Quels vins boirons-nous demain ? », se demande l’autrice, journaliste, sommelière et caviste belge Sandrine Goeyvaerts dans son dernier livre. Depuis des années, elle défend un point de vue critique et féministe sur le monde du vin. Selon elle, il faut que ce microcosme change avec son temps.
Basta! : Le 27 avril, Léa Salamé, face à l’acteur et réalisateur Arthus, avait lancé sur le plateau de l’émission « Quelle époque ! » que l’arrêt de l’alcool de ce dernier signifiait qu’il était « devenu chiant ». Cette injonction à la consommation d’alcool a choqué. Est-ce qu’on est obligés de boire du vin pour s’intéresser à vos livres ?
Sandrine Goeyvaerts : Je dois dire que j’ai été aussi relativement choquée par cette phrase. Et en même temps, c’est tellement courant, cette injonction à boire. Et si on ne boit pas, si on est une femme, c’est qu’on est enceinte ou qu’on est devenue chiante. C’est quelque chose que j’essaie de déconstruire dans mes dans mes livres.
J’explique qu’effectivement, il y a de l’alcool dans le vin et ce n’est pas recommandé pour tout le monde. Il y a des gens qui ont des terrains plus fragiles que d’autres face à l’alcool, il faut en être conscient. Cela peut aussi être extrêmement dangereux.
Au-delà du vin, je parle dans mes livres de sujets qui touchent toute la société. Le monde du vin est une micro-société au sein de la société. Mais je pense qu’on peut appliquer ma réflexion à un tas de métiers ou de domaines.
Dans votre dernier ouvrage, vous écrivez que « le goût du vin est politique ». Comment le goût lui-même peut-il être autre chose qu’individuel ?
On imagine qu’on s’est construit notre goût tout seul et que nos préférences ne regardent que nous. En réalité, si on observe la manière dont le cerveau forme le goût et accueille les différentes saveurs au cours de notre développement, on…
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Auteur: Emma Bougerol