Dans le ciel français, toujours davantage d'avions

C’est une mauvaise nouvelle pour le climat : le trafic aérien français ne cesse d’augmenter. Le trafic domestique en France métropolitaine a augmenté de 24 % entre 2010 et 2019 (année de référence pré-Covid), selon les conclusions d’une étude commandé par l’Union des aéroports français et Francophones associés (UAF & FA) au cabinet Oxera, publiée le 2 février. Soit 26 millions de passagers transportés par an, contre 21 millions en 2010.

Les vols dits « transversaux » (entre aéroports de régions) sont en grande partie responsables de cette hausse, avec 4 millions de voyageurs supplémentaires. Cet afflux s’explique notamment par le développement de l’offre des compagnies low cost, qui assurent en 2019 plus de la moitié des sièges sur les vols entre régions. L’UAF & FA avance dans un communiqué de presse que cette dynamique est liée à un besoin de mobilité rapide des Françaises et Français entre les régions, « que le transport ferroviaire ne peut satisfaire efficacement compte tenu de la configuration du réseau ferré ».

La publication de ces conclusions coïncide avec celle, à venir, du décret portant sur l’interdiction des vols domestiques si une alternative en train en moins de 2 h 30 existe. Mettant en application la loi Climat et Résilience de 2021, ce décret ne devrait finalement concerner qu’un nombre réduit de lignes.

Une telle interdiction aurait néanmoins pu réduire 6,6 % des émissions de CO₂ issus des vols métropolitains, selon les calculs du Réseau Action Climat. Rappelons qu’en France, le secteur de l’aérien est responsable d’au moins 7 % des émissions de gaz à effet de serre.

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Auteur: Anna Sardin Reporterre