Une « diminution notoire »
Le constat est alarmant et c’est l’ensemble des acteurs et amoureux de la nature, chasseurs comme militants écologistes, qui le dénoncent : le nouveau plan de chasse autorise beaucoup trop de tirs sur la grande faune sauvage, à tel point que cette dernière est aujourd’hui en « diminution notoire ».
À l’heure actuelle, 2000 cerfs par an, 350 chamois, 165 daims et 10 000 chevreuils doivent être tués avant le 1er février 2025, selon les quotas définis par la Préfecture du Haut-Rhin. Pour Jean-Paul Burget, président de l’association Sauvegarde Faune Sauvage, signataire de la pétition, cela n’est malheureusement pas nouveau et n’ira pas en s’arrangeant.
« Dans le département du Haut-Rhin, en plaine, d’abord, 80% de la petite faune des champs a disparu, notamment à cause des cultures de maïs. La biodiversité est loin d’être la priorité dans ce département. Concernant la grande faune, on demande aux chasseurs de tirer énormément d’animaux et, s’ils ne le font pas, ils reçoivent des pénalités. Voilà ce qu’est l’administration française, qui n’a aucune connaissance du terrain, de ce qu’il se passe dans les forêts », explique-t-il pour La Relève et la Peste.
En effet, chaque chasseur doit abattre un nombre bien précis d’animaux. En cas de non-respect de cette consigne, pour chaque espèce, une amende de 1500 euros est adressée aux chasseurs. Dans leur pétition, ces derniers évoquent des « pressions subies quotidiennement pour tirer toujours plus » et se désolidarisent « des pratiques visant à l’éradication des grands animaux ».
La rentabilité de l’agriculture
Pour Jean-Paul Burget, l’ensemble des décisions de l’Etat français sont prises, aussi, au profit d’une agriculture intensive destructrice de la biodiversité. Une observation partagée par les chasseurs du Haut-Rhin.
« Aujourd’hui, nous alertons pour la 2ème fois la population…
Auteur: Juliette Boffy